Le FTP (pour File Transfer Protocol, protocole de transfert de
fichiers) est un service Internet utilisé pour transférer des fichiers d'une
machine vers une autre. FTP
a deux usages :
Les programmes ftp
et ncftp
sur les machines Unix
sont adaptés à ces deux usages. On parlera ici de ncftp
car
c'est le plus pratique. D'autres logiciels existent, sous Unix, DOS ou
Macintosh. Certains, comme Netscape, ne sont réellement adaptés qu'au FTP
anonyme.
Concrètement, le nom de login d'une connexion FTP anonyme est ftp
ou anonymous
. La plupart des serveurs FTP anonymes demandent si on
rentre ces logins l'adresse de courriers électroniques de l'utilisateur en mot
de passe. La connexion n'est donc pas à proprement parler « anonyme ».
ncftp
suppose par défaut que vous cherchez à vous connecter d'une
façon anonyme à la machine distante. Il faut lui préciser le contraire en lui
indiquant le login de la connexion. Pour cela, tapez dans un
terminal :
ncftp -u login nom-de-la-machine
en remplaçant login
par votre login sur la machine distante,
et nom-de-la-machine
par le nom de cette machine. Par exemple, Toto
veut se connecter à Jourdan pour récupérer des fichiers; il tape :
ncftp -u toto vedette.ens.fr
ncftp
vous demandera alors votre mot de passe sur la machine
distante. Une fois ceci effectué, vous êtes connecté à la machine distante (si
votre mot de passe était correct). L'invite ressemble alors à celle d'un
interprétateur de commande (shell), et
vous pouvez utiliser la plupart des commandes Unix fondamentales sur les
fichiers et les
répertoires, comme
ls
, cd
, rm
, mkdir
,
rmdir
. Vous pouvez ainsi vous déplacer dans les
répertoires distants (si vous avez le droit de le faire).
Nombre de commandes existent aussi avec la lettre l
devant (ce
qui donne lls
, lcd
, ...), ce qui signifie que ces
commandes doivent être executées sur la machine locale. Vous pouvez ainsi
vous déplacer à la fois sur la machine distante et la machine locale. Pour
faire des transferts, deux commandes existent principalement :
get
permet de ramener un fichier de la machine distance vers la
machine locale. Vous pouvez mettre plusieurs noms de fichiers à la suite
pour ramener plusieurs fichiers. Si vous voulez ramener un fichier tout en
changeant son nom, utilisez l'option -z :
get -z fichier-distant nom-du-fichier-local
put
permet de copier un fichier de la machine locale vers la
machine distante. Elle s'utilise exactement comme get
.
Des problèmes peuvent apparaitre si vous faites des transferts entre machine
utilisant des systèmes d'exploitation différents (comme
Unix et Windows). En particulier, les passages à la ligne ne sont pas codés
pareil sous ces deux systèmes d'exploitation. Par défaut, ncftp
ne modifie pas les fichiers transférés, et un fichier texte ramené sous Unix
depuis Windows pourra présenter des « ^M » à la fin de chaque ligne
(tandis qu'un fichier texte transféré dans l'autre sens ne fera pas le
retour chariot à la fin des lignes). Deux commandes, à taper avant la
commande de transfert, servent à modifier cela :
ascii
précise à ncftp
de faire la
conversion.bin
avant de faire le transfert.
Pour quitter ncftp
, utilisez la commande quit
. On
vous demandera alors si vous voulez garder la machine dans les marque-page,
éventuellement avec le mot de passe.
Il n'y a pas de réelle différence entre une connexion anonyme ou non anonyme,
si ce n'est qu'il n'est pas nécessaire d'utiliser l'option -u
.
ncftp
se charge de donner anomymous
comme login,
et votre adresse de courier électronique comme mot de passe. Vous pouvez
alors utiliser les commandes exactement comme dans une connexion non
anonyme. Notez que vous n'aurez que rarement l'occasion d'utiliser des
commandes qui modifient le contenu du disque de la machine distante
(rm
, put
, mkdir
...), mais cela peut
arriver.
Il est possible de passer en ligne de commande de ncftp
une URL
de la forme
ftp://machine/chemin-de-repertoires/
.
ncftp
se charge alors d'arriver directement dans le répertoire
considéré s'il existe. Un telle URL peut aussi être utilisée avec Netscape
(à la place de l'URL des pages Web).
N'ont été décrites que les commandes de base de ncftp
, qui est un
outil puissant. Consultez le manuel de
ncftp
pour plus de détails.
ftp.jussieu.fr
contient une quantité de logiciels telle qu'il est
illusoire de tous les détailler ici. En vrac, on y trouve plusieurs
distributions à jour de Linux, de nombreux utilitaires Unix libres, des
distributions de TeX et LaTeX (installables sous Windows ou Macintosh), etc...
Nombre de logiciels installés chez gourous viennent de ce site.
ftp.funet.fi
contient de nombreux miroirs d'autres sites
(c'est-à-dire qu'il recopie régulièrement d'autres sites pour que leur contenu
soit plus facilement accessible), ce qui le rend très utile pour les
utilisateurs européens (ce site est en Finlande) pour qui les connexions avec
les sites américains est lente.
Afin de faciliter les recherches entre les différents sites FTP, un logiciel
nommé archie
(ou xarchie
) existe. Son usage est
toutefois assez malaisé. Une bonne méthode est de demander autour de soi
si quelqu'un ne sait pas où trouver ce que vous cherchez.
La machine distante d'une connexion FTP (le serveur) est presque toujours une machine sous Unix. Mais la machine locale (le client) peut être sous Macintosh ou Windows :
Le programme lancé depuis une fenêtre de commande DOS s'appelle
ftp
et s'utilise un peu comme ncftp
(en moins
bien).
Le programme s'appelle Fetch. Vous en trouverez une présentation dans les cours de l'informatique littéraire.
Ces programmes vous permettent une connexion non anonyme, ce que Netscape fait difficilement.